Le nouvel album de Lana Del Rey, Chemtrails Over the Country Club, est chiant comme la bruine sur Quimper. Fin de la chronique ? Non bien sur, cette provocation à 2 sous ne tient pas la route.
Je m'explique.
Je considère Lana Del Rey comme l'une des plus grandes chanteuses de ces 15 dernières années. Sa palette vocale est immense, son talent incroyable; elle est pour moi mille fois plus importante qu'Amy Winehouse, aussi brillante que Dusty Springfield.
Ses albums sont régulièrement bons et même audacieux, car Lana tente beaucoup, n'hésite jamais à casser son image de nymphette des années 50.
Chemtrails Over the Country Club ne déroge pas à la règle. Sans doute estomaquée par les derniers disques de Taylor Swift ou FKA Twigs, Lana Del Rey tente d'épurer son art, de le simplifier, de se mettre à nu. C'est ambitieux et osé, mais malheureusement un peu bancal.
La faute à plusieurs chansons un peu fades, un peu ternes, un peu chiantes. Lana a beau chanter magnifiquement, cela ne sauve pas son septième album d'un certain ennui.
Mais parce que rien n'est simple, il y a tout de même sur ce disque un enchainement bouleversant de deux chansons sublimes, à tomber à la renverse: Yosemite (rarement Lana aura aussi bien chanté) puis le duo avec Nikki Lane, la chanteuse country, sur Breaking Up Slowly. Un instant de grâce inouï qui fait oublier Dark But Just a Game et autre Not All Who Wander Are Lost franchement pas terribles.
Et c'est sans doute là l'immense talent de Lana Del Rey: même avec un album un peu pâle, elle plane tranquille 10 pieds au dessus de la concurrence.
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