dimanche 22 février 2015

Semaine 6: JOSE GONZALEZ - Vestiges & Claws (2014)


Depuis 2003, que ce soit en solo ou au sein de Junip, le suédois José Gonzalez n’en finit plus de sortir le même disque de folk.
Une pincée de Nick Drake, un peu de Simon & Garfunkel, un soupçon de folk anglais à la Pentangle et hop le tour est joué.

Bien sûr, sur les premiers albums, notamment Veneer, on s’est laissé prendre par cette voix chaude et les arrangements, laissant croire à des inédits de Nick Drake trouvés au fond d’un grenier.
Mais aujourd’hui, 10 ans après, on sent que José Gonzalez tourne un peu en rond. Oh, bien sûr, la formule fonctionne parfois (Leaf Off / The Cave, le curieux What Will, le dépouillé Vissel), mais à la fin du disque, il reste un goût de déjà vu - déjà entendu.

Et à l’heure où certains renouvellent le folk en le confrontant à des machines (Damien Jurado) ou des démons (The Dodos), on se met à regretter que José Gonzalez n’ait pas choisi une voie alternative plus séduisante et soit resté bien frileux.


TOP 52 - ANNÉE 2015 - PLAYTIME:

1/ MOTORAMA.....Poverty 
2/ THE DODOS.....Individ
3/ POLARSUN.....Fine Music (For Ladies and Gentlemen)
4/ BELLE AND SEBASTIAN.....Girls in Peacetime Want To Dance
5/ JOSE GONZALEZ.....Vestiges & Claws
6/ BJORK - Vulnicura

samedi 14 février 2015

Semaine 5: THE DODOS - Individ (2015)


Éternel outsider de la scène indie-folk américaine, The Dodos sortent en ce début d'année leur 6ème album, intitulé Individ.
On les avait connus plutôt timides et gauches sur Visiter ou Time to die, on les redécouvre tranchants et épiques sur un album qui a tous les attributs pour devenir mon album chouchou du semestre.

Car sur Individ, The Dodos franchit un cap et livre 9 chansons assez dingues, du psyché folk passionnant, où les mélodies prennent le large, pas loin du Sub Verses de Akron/Family.
Le son est sombre, lourd, mais jamais rebutant, et on découvre émerveillé Precipitation, Bubble ou l'éblouissant final Pattern/Shadow.

L'an dernier, Damien Jurado avait sorti un ovni un peu dingue dans son genre: Brothers and Sisters of Eternal Son. Les Dodos suivent la même voie, on se sent moins seul d'un seul coup. 


TOP 52 - ANNÉE 2015 - PLAYTIME:

1/ MOTORAMA.....Poverty 
2/ THE DODOS.....Individ
3/ POLARSUN.....Fine Music (For Ladies and Gentlemen)
4/ BELLE AND SEBASTIAN.....Girls in Peacetime Want To Dance
5/ BJORK - Vulnicura

samedi 7 février 2015

Semaine 4: MOTORAMA - Poverty (2015)


Lentement mais sûrement, les Russes de Motorama sont en train de se faire une place de choix dans ma discothèque. Après un second essai plutôt réussi (Calendar en 2012), les revoilà déjà avec Poverty, une nouvelle collection de 9 titres cold-wave, ultra mélodiques, et enfonçant Interpol dans les tréfonds de l'oubli.

Car sur Poverty, chaque chanson est construite autour d'une mélodie en or massif (Corona ou le sublime Heavy Wave). Bien sur le son est résolument sombre (Motorama doit beaucoup aimer Joy Division ou les premiers New Order), mais paradoxalement, il se dégage de l'ensemble une douce chaleur, une profonde plénitude. Les guitares, formidables sur cet album, y sont pour beaucoup, rappelant les merveilleux Felt.

Et lorsque Motorama s'aventure vers le krautrock (Dispersed Energy, clairement Kraftwerkien ou le dernier titre Write To Me), c'est très réussi et fait avec une classe folle.
Clairement le meilleur album écouté depuis le mois de janvier.


TOP 52 - ANNÉE 2015 - PLAYTIME:

1/ MOTORAMA.....Poverty
2/ POLARSUN.....Fine Music (For Ladies and Gentlemen)
3/ BELLE AND SEBASTIAN.....Girls in Peacetime Want To Dance
4/ BJORK - Vulnicura